La Commission européenne présentait aujourd’hui ses « Perspectives agricoles 2022 » (AGRI outlook en anglais). Cet exercice annuel intervient à un moment très particulier : la prochaine PAC doit entrer en vigueur en janvier 2023 et la sphère politique agricole européenne débat actuellement avec acharnement du premier texte législatif de la « Farm to Fork », à savoir le Règlement sur l’utilisation durable des pesticides. Les conservateurs et les représentants de l’industrie agro-alimentaire mènent l’assaut contre tout verdissement de l’agriculture européenne non durable, sous prétexte que cela mettrait en péril la sécurité alimentaire de l’UE. En vérité, c’est le statu quo actuel qui représente la principale menace, notamment parce qu’il écrase ceux qui sont essentiels à la souveraineté alimentaire de l’UE : les agriculteurs. Alors que les « Perspectives agricoles » se concentrent trop sur les indicateurs macroéconomiques, nous aimerions mettre en évidence, à l’aide de chiffres significatifs, ce que notre modèle agricole fait à ses acteurs les plus fondamentaux.
