
Vous souvenez vous d’Emmy Marivain, la jeune fille décédée d’un cancer lié à l’exposition de sa maman aux pesticides? Sa mère n’était pas agricultrice, mais fleuriste. En manipulant ses fleurs, elle a exposé sans le savoir sa fille aux pesticides.
Ce drame a malgré lui mis en lumière un problème de santé publique majeur : bien que certains pesticides soient interdits d’utilisation en Europe, rien n’empêche l’importation de produits fabriqués avec des pesticides interdits en Europe.
C’est le cas pour les denrées agricoles. Et c’est aussi le cas pour les fleurs. Au total, près de 85 % des fleurs coupées vendues en France proviennent de pays extérieurs à l’Union européenne, où les régulations sur l’usage des pesticides sont bien moins strictes. Le risque d’exposition pour les fleuristes qui manipulent ces fleurs au quotidien, sans aucune protection ni sensibilisation adéquate, est donc très important.
Pour remédier à cette faille réglementaire, la Commission des affaires économiques a étudié une proposition de loi visant à interdire l’importation de produits agricoles non-autorisés. J’ai porté un amendement, fort heureusement adopté, pour inclure la filière horticole dans ce texte.
Une pierre après l’autre pour éviter des drames.