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Censurer ou ne pas censurer, telle est la question ?

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A l’Assemblée nationale, le climat est lourd. Le gouvernement Bayrou est face à la même difficulté que le précédent : faire adopter un budget à une assemblée divisée en trois, alors qu’il est issu du bloc le plus minoritaire. Cette équation insoluble, Emmanuel Macron l’a provoquée en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale en juin; et il l’a ensuite choisie en refusant de nommer un-e Premier ministre issu-e de la coalition ayant rassemblé le plus de voix : le Nouveau Front Populaire. Les mois passant, les polémiques se succèdent, les macronistes ont choisi un allié d’extrême-droite, contrairement à la volonté des citoyens, et la France s’est enlisée dans une crise de régime profonde. Nous en sommes là.

Le gouvernement n’a pas d’horizon politique autre que celui d’occuper la place du gouvernement, en employant tantôt les mots de l’extrême droite, tantôt ceux de la droite. Il n’y a ni substance ni sincérité dans leur projet pour le pays. Les membres de ce gouvernement sont incapables, contrairement à ce qu’ils revendiquent, de créer les conditions d’un dialogue pouvant nous mettre sur le chemin du consensus, du compromis. Leur projet se résume en quelques mots : protéger la ligne libérale d’Emmanuel Macron, coûte que coûte. Il y a de la communication, de la petite phrase, de la petite stratégie pour faire passer des amendements, souvent passés inaperçus, mais avec des conséquences sur la vie quotidienne des Français. Est-ce cela travailler pour l’intérêt de la France ? Je ne le pense pas.

C’est la question que je me pose tous les jours : comment œuvrer au mieux pour le pays ? Je sors du mois de janvier et de ses traditionnels vœux. J’ai entendu les maires, les présidents de communauté de communes, les responsables des administrations éducatives, de santé, de sécurité, sur ma circonscription : ils veulent un budget. Mais ceux qui réclament un budget aujourd’hui en espérant la stabilité, ne seront-ils pas ceux qui demain viendront nous reprocher d’avoir stabilisé un budget aussi désastreux ? Il y a 1001 raisons de voter la censure, tant ce budget s’éloigne de l’idée que nous nous faisons de la République et de sa devise “Liberté, Egalité, Fraternité”. Mais vous l’entendrez assez dans tous les journaux pour que j’ai à le développer ici. Pour ma part, je ne céderai pas à la politique du pire, où pour éviter le chaos budgétaire, nous devrions voter un budget chaotique.

Je veux au contraire contribuer à la politique du mieux. Celle qui n’a pas besoin de s’acoquiner avec le Rassemblement National et ses idées rances pour faire adopter un budget. Emmanuel Macron a été élu en 2017, puis en 2022, pour faire obstacle à l’extrême droite. Sa responsabilité aujourd’hui n’est-elle donc pas dans la désignation d’un ou d’une Première Ministre compatible avec le Nouveau Front Populaire, qui s’engagerait à ne pas user du 49-3, et d’obtenir en échange du Président de la République, l’engagement d’une non-censure du bloc central, afin de remplir pleinement la mission que lui ont confié les citoyens français, y compris lors de leur forte mobilisation le 7 juillet dernier ?

Pour moi, il est là l’intérêt de la France et de nos collectivités territoriales. Nous devons nous extraire du brouhaha médiatique et prendre le temps de se réorganiser pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve.

A tous les élus locaux de ma circonscription, ma permanence est ouverte pour trouver des solutions au cas par cas sur vos problématiques budgétaires. A toutes les personnes attachées à la République, elle l’est également pour partager des perspectives sur l’avenir du pays.

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