Depuis plusieurs années, « La Nuit du Bien Commun » s’installe dans nos territoires. Présentée comme un rendez-vous caritatif et festif, elle mobilise des mécènes, met en lumière des associations et génère des dons utiles. À première vue, difficile de s’y opposer. Et pourtant…
Derrière la façade caritative : un projet politique inquiétant
Son initiateur, Pierre-Édouard Stérin, milliardaire exilé fiscal, fondateur du Fonds du Bien Commun et figure de l’extrême droite identitaire, déploie un plan politique, le « plan Périclès », visant à soutenir et former des candidats du Rassemblement national et de la droite radicale. Sous couvert de philanthropie, cette opération transforme le champ associatif en outil d’influence au service d’une idéologie réactionnaire, n’hésitant pas à remettre en cause l’égalité femmes-hommes, le droit à l’avortement, les droits des personnes LGBTQIA+, l’accueil des migrants, la laïcité et même la fraternité républicaine. Elle oppose charité et justice sociale, hiérarchie et égalité, morale et droits.
L’exemple du Stade Rochelais Basket : un enrôlement abusif
La gravité de cette méthode vient d’être illustrée à La Rochelle. Le club du Stade Rochelais Basket, fierté sportive et symbole de notre territoire, a été annoncé comme lauréat de l’édition 2025… sans jamais avoir donné son accord. Utilisation abusive de leur nom et de leur logo, invention d’un projet fictif de tournoi international de handibasket : tout a été mis en œuvre pour instrumentaliser ce club, à des fins de communication politique. Cette manipulation du Stade Rochelais Basket illustre parfaitement les méthodes employées par l’extrême droite pour récupérer associations et clubs sportifs malgré eux, et donne à voir leur rapport à la notion de consentement.
Ensemble, soyons vigilants
L’engagement des associations locales et des clubs sportifs sur notre territoire est un véritable pilier du lien social et de la cohésion. Il est donc de notre devoir de continuer d’alerter sur les entreprises de récupération dont ils peuvent être victimes. Nous refusons que la générosité, la solidarité et le sport, piliers de la vie collective, soient détournés pour légitimer un projet politique réactionnaire et appelons les associations et clubs sportifs à être vigilants pour ne pas devenir des complices passifs d’une idéologie dont ils sont très éloignés.
Notre Département de Charente Maritime est un espace de liberté, d’émancipation, de fraternité, et nous sommes unis pour le préserver ainsi.
Signataires :
- Benoît Biteau, député de la 2ème circonscription de Charente Maritime
- Olivier Falorni, député de la 1ère circonscription de Charente Maritime
- Fabrice Barusseau, député de la 3ème circonscription de Charente Maritime
- Mickaël Vallet, sénateur de Charente Maritime
